Marco et sa vie de branché à Abidjan (Episode 16)

Résumé des épisodes précédents:

Marco est un jeune branché de 17 ans qui rêve de trouver l’Amour…

Jordan, la star hétéro de l’équipe de basket du lycée, dont il est amoureux secrètement, se fait poignarder en voulant le défendre contre une bande de voyous homophobes…

Convaincu que c'est de sa faute et s'en voulant amèrement, notre ami décide de disparaitre de la vie du jeune basketteur…

Pour l'aider à oublier son chagrin, Chouchou, son meilleur ami, lui présente Hamed, beau garçon déluré qui assume complètement sa bisexualité et qui devient complément fou de lui…

Mais durant les préparations du BAC au Lycée, Marco par un concours de circonstances commet l’irréparable ; il perd sa virginité avec la personne qu’il pensait avoir rayé de sa vie : Jordan.

Hamed qui ne s’en doute pas, espère passer une première nuit d’amour avec son petit ami lors d’un court séjour à Assinie… Mais Marco, emmuré et rongé par un secret remord ne se sent pas capable de franchir le pas…

Malheureusement de retour de leur séjour, Hamed découvre tout de la tromperie de celui qu’il aime plus que tout…

Et brisé par la douleur, il chasse Marco de sa vie…

La Réponse...

Episode 16 : La Réponse...


Il est 19h. Je suis dehors. Dans les jardins publics de la Riviera Golf. Je marche. Non j’erre. Sans bût ni volonté. J’ai de quoi me payer un taxi. Mais je marche. Mille pensées me hantent l’esprit… Mille pensées qui vont dans tous les sens et qui finissent par descendre là où ça fait le plus mal. Ma poitrine. Puis mon cœur. 

L’air commence à me manquer. C’est ce qu’on appelle une crise de panique. J’ai envi de hurler ma douleur… Mais personne ne peut me comprendre.

Oui personne. Je n’ai personne à qui la confier. Ni Chouchou. Ni ma mère. Ni ma sœur… Ni Dieu…Ni le diable…

Je continue de marcher. Le sac de voyage m’endolorie le bras. Mon corps a l’air de s’en foutre… Je marche … encore... et encore… et encore…

Puis à ma grande surprise, les visages et les regards commencent à m’être familiers… Je suis dans mon quartier… Ma maison est à moins de 200 mètres… Je la vois d’ici… Les lumières sont éteintes… C’est bon signe ! Personne ne me verra dans cet état : de la poussière partout et le visage déformé par le chagrin…



Je vois ma maison d'ici...


J’ouvre la porte de l’entrée principale, coure dans ma chambre, ferme la porte, jette le sac sur le lit et me dirige sous la douche pour pleurer…

30 minutes plus tard… J’en ai assez…

Je sais que Maman, Christelle et Ama rentreront bientôt. Et qu’elles voudront me forcer à diner avec elles. Je me glisse donc sous la couette et je simule un profond sommeil.

Effectivement à peine arrivées, Christelle se précipite dans ma chambre pour me faire un câlin.

-          Oh, il dort ! fait-elle déçue.

-          Mais il n’a même pas mangé ! s’exclame Maman.

-          Il doit être très fatigué…Laissons le se reposer…. Et il a dû manger là bas je suppose…

Maman n’a pas l’air convaincu. Elle éteint la lumière et referme la porte avec une mine dubitative.

Je rouvre les yeux et je fixe une luciole dans un coin du plafond.

Que fais-je faire ? Que dois-je faire ?

Je me demande aussi si Hamed a déjà appelé Chouchou et les autres. Pour m’accuser des douze plaies d’Egypte.

Quelques éclairs déchirent le ciel. Il pleut quelque part à Abidjan. Et l’orage se rapproche doucement mais surement.

Il pleut quelque part à Abidjan...

Je cherche dans la nuit noire mon téléphone portable, l’objet du scandale et je l’allume.

Une vingtaine d’appels en absence de Lily, d’Esmel et de Yannick. Mais point de Chouchou. Je suppose que ce sont les signes qui doivent signifier qu’ils sont informés : l’insistance des autres pour savoir ce qui s’est passé et le silence de Chouchou pour me dire que je viens de faire une chose irréparable.

A côté de ça, il y a encore et toujours les SMS de Jordan…

Je ne les lirai pas… C’en ai assez...!

Je ferme les yeux… Si seulement je pouvais m’endormir et effacer tout CA!

Mais c’est la dure loi de la vie… On n’assume chaque faute et erreur que l’on commet.

Chaque faute et erreur…

J’entends le vent dehors devenir de plus en plus fort et les gens courir pour s’abriter… J’entends aussi de petits cailloux frappés contre la vitre en verre de ma fenêtre… C’est un phénomène étrange. Même en temps de pluie… Je ne l’avais jamais observé… Je me lève lentement pour y jeter un coup d’œil et je vois nettement en bas un homme vêtu d’un tee-shirt noir et qui me regarde fixement avec de petites pierres dans la main.

Je me jette aussitôt sur le lit… le cœur battant ...C’est Jordan !

Jordan, sous la pluie...

Que fais-t-il ici ?

Il n’y a pas de question idiote. Mais celle là l’est.

Il est venu me voir… Eh bien il a tiré dans l’eau !!! Il ne me verra plus…JAMAIS PLUS !

Il continue à jeter les pierres contre la fenêtre… Je me bouche les oreilles : il finira bien par en avoir marre et rentrer chez lui. Il commence à pleuvoir… Une très grosse averse. Les jets de caillou ont cessé… Je me dis qu’il a dû aller s’abriter ou courir pour prendre un taxi.

Mais j’ai un doute. Petit mais présent. J’attends une dizaine de minutes et je jette à nouveau un regard par la fenêtre.

Et là je chavire.

Jordan est toujours sous la pluie, trempé jusqu’aux os à regarder la fenêtre avec des yeux implorants.

Je l'ouvre précipitamment et lui crie :

-          Tu es complètement con ou quoi ! Tu vas tomber malade !

Il ne dit rien. Il attend juste une phrase. Elle ne tarde pas :

-          Tu ne peux pas passer par la porte principale… Maman est là !

-    Je passerai par la fenêtre alors… dit–il en s’agrippant agilement au mur pour accéder à ma chambre…

Il tremble de froid. Je coure chercher une serviette en prenant soin de verrouiller la porte. Je la lui tends et j’allume ma veilleuse pour faire fuir un peu cette obscurité…

Cette scène me fait penser à une autre dans un passé proche où j’étais encore amoureux de lui et où j’aurai tout donner pour être aussi proche de lui…

Mais au fond, cet amour a-t-il complètement disparu ?

Je ne vais pas attendre longtemps pour le savoir… Jordan lâche la serviette, m’enroule de ses bras et et tombe à mes pieds. Il m’étreint comme personne ne m’a étreint de toute ma vie. Avec une force écrasante et une douceur infinie…

Puis il me desserre, fait deux pas en arrière comme s’il regrettait déjà puis il pleure… Et il pleure… et il pleure…

Hamed pleurait, tout à l’heure de Haine. Jordan, lui, pleure d’Amour.

La Haine et l’Amour sont vraiment des sœurs jumelles qui ne se quittent jamais…

-          Pardonne-moi… Pardonne-moi… sanglote-t-il.

Pardonne moi...

Je prends son visage entre mes mains et je fixe son regard humide et salé...

Lui pardonner quoi ? Je ne sais moi-même plus ce que je dois lui pardonner…

Fébrilement… Je pose mes lèvres contre les siennes… et doucement l’entraine sur le lit… Sa peau encore humide effleure la mienne… Et il répond à mon baiser doucement et lentement…  Sa bouche aspire ma langue puis nos souffles tièdes se mélangent et s’apprivoisent… Il déboutonne lentement ma chemise et pose un autre baiser sur mon sein gauche…puis sur la droite… puis sur mon nombril… et je sens son haleine glissée plus bas… encore plus bas…toujours plus bas… Il fait sauter les boutons de mon jean…un à un…sans rien brusquer…. Et le retire en même temps que mon caleçon… C’est d’abord un smack sur mon sexe et une chaleur chaude et humide qui le saisit… et l’initie… Je tremble de plaisir… surtout en voyant dans cette pénombre ce corps d’homme qui m’appartient tout entier…. Je sens que je vais exploser… Je l’invite à m’embrasser à nouveau… Nous le faisons des minutes sans même chercher à respirer… Ses mains se promènent sur tout mon corps puis s’attardent… C’est un signal… Il cherche de sa main gauche un paquet de préservatif… me demande des yeux de le lui porter… Une fois fait… Je penche ma tête en arrière et m’offre à lui… Il m’embrasse encore… Je le fixe et lui sourit pour le rassurer… Fais-le ! …Et là il me pénètre délicatement…dans un mouvement de va-et-vient imperceptible…  Son cœur commence à s’emballer… Il continue…Je serre les jambes…Ses soupirs s’accentuent… Et le plaisir augmente… Son corps et le mien fondent dans un même moule et frissonnent dans une même cadence… il m’étreint… reste silencieux mais convulse de plaisir… La sueur sort de chacun de ses pores… Et nous atteignons le plaisir ensemble…

Jordan se blottie contre moi…Pose la tête sur mes épaules et me dit : « Je t’aime…Je t’aime Marco… »

A la question de savoir qui de Jordan et de Hamed j’aime vraiment… J’ai à présent la réponse…

Et vous aussi…


J'ai à présent la réponse...


Fin de l'épisode 16

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Rendez-vous Dimanche Prochain pour la suite des aventures de Marco...

Vous n’êtes plus seuls !



6 commentaires:

  1. j'ai adorer ton histoire c'est vraiment tres bien ecris

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  2. franchement j aime moins bien cet episode la....description d une scene de cul...

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  3. cette episode ma vraiment emu,je te remercie pour toute ces emotions.que dieu veille sur nous tous

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  4. Le ton est juste, c'est bien écrit, sans vulgarité ni niaiserie. J'ai les larmes aux yeux devant la souffrance de jordan. J'aime la simplicté de Marco. C'est si dur de trouver l'âme soeur. C'est si bon de se laisser aller quand on aime. Merci de nous faire partager ça.

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  5. mais vous êtes idiots ???? comment pouvez vous avoir des rapports sexuels avec quelqu'un du même sexe que vous !!!!!!!! ce comportement est vulgaire .

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    1. si ce comportement est vulgaire, tu n avais juste pas a venir lire de 1
      et de 2 laisser ton commentaire STUPIDE!
      c toi l lidiot! tchrrrrrrrrrrrrr

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